Mujeres Magnas présente: “Diversité et dissidence entre les sexes”
📆 Mardi 17 mai, 20hrs
📌 Transmission en live via les réseaux sociaux de l’Institut français du Chili (YouTube, Facebook, Twitter)
L’Institut français du Chili et le projet multimédia Agenda de Género proposent Mujeres Magnas, une série d’entretiens et de conversations sur les questions de genre avec la participation d’invités latino-américains et français.
Présentation
À la naissance, les individus sont biologiquement dotés d’un sexe, devenant ensuite un fait juridique et social. En effet, il est socialement attendu que les personnes se comportent de façon cohérente à leur sexe biologique. Cependant, il existe des personnes qui ne se reconnaissent pas dans le genre qui leur est socialement attribué et qui ont besoin d’assumer l’identité de genre qu’elles estiment être la leur pour se développer et s’épanouir. Il en va de même pour les personnes nées physiologiquement avec un sexe masculin et un sexe féminin – les personnes intersexuées. Cependant, elles ne peuvent pas se prononcer sur leur sexe biologique, car selon la loi, ce sont les parents qui ont le pouvoir de décider du sexe à conserver ou non. Toutes ces personnes sont transidentitaires. Ce groupe de population est composé d’un large éventail de réalités et de vies : des personnes qui veulent se faire opérer ou non, utilisent des hormones ou non, s’habillent différemment, changent de nom et d’identité sexuelle ou non… Ce qui les unit, c’est le désir de vivre pleinement leur identité de genre ; malheureusement la discrimination qu’elles subissent au quotidien et qui se manifeste par le rejet, l’incompréhension et parfois la haine, se produit dans toutes les sphères sociales : le quartier, l’école, le travail et tous les organismes publics.
Au niveau international, les cadres juridiques et notamment les principes de Jogjakarta de 2007 donnent des recommandations fortes aux Etats, mais il existe encore des situations de discrimination majeures dans le processus de changement (civil – nom ou sexe, physique…) et après celui-ci. L’intolérance, la transphobie, à l’égard des personnes transidentitaires font d’elles un groupe extrêmement vulnérable et les confronte à de nombreuses violations de leurs droits fondamentaux. La plupart d’entre eux ont des difficultés à trouver un logement, n’ont pas accès à une source d’emploi stable et, par peur d’ être répudié par la société, finissent par s’auto-marginaliser.
Cet isolement entraîne des niveaux élevés de désespoir et beaucoup d’entre eux se mettent en danger pour survivre (travail de nuit, travail sexuel), ce qui entraîne d’autres facteurs de risque (emprisonnement, taux élevé d’infection par le VIH et le SIDA, abus de drogues et d’alcool, exposition à des actes de haine). Ces dernières années, leur situation souvent méconnue et ignorée a été rendue visible par les mouvements LGBTI+ et des travailleurs du sexe en Europe. Au Chili, les luttes sociales se sont conjuguées à la présence plus forte de personnalités trans dans les postes de pouvoir et concrétisées par la loi sur l’identité de genre de 2018. Aujourd’hui, en plein processus de réécriture de la Constitution, la reconnaissance juridique des identités et des diversités de genre et la garantie de l’accès à l’égalité des droits sont attendues.
Intervenants
Constanza Florencia Valdés Contreras 🇨🇱
Militante et féministe trans chilienne, diplômée en sciences juridiques et sociales, et conseillère parlementaire. Elle est devenue la porte-parole du Frente Amplio en juin 2017, première porte-parole trans d’une organisation politique. Elle a soutenu en 2017 la loi sur l’identité de genre, qui simplifie le processus de changement de nom et de sexe pour les personnes trans, même si il lui a été reproché de ne pas aller assez loin, Valdés a été conseillère législative de l’organisation chilienne Organizando Trans Diversidades (OTD Chile), un groupe de défense des droits des personnes trans, entre 2015 et 2017. En mai 2017, elle a été la première femme trans chilienne à s’exprimer devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme sur le droit à l’identité de genre et les droits des couples de même sexe, et devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme sur la situation des personnes trans au Chili. À la fin de la même année, la plateforme Hay Mujeres l’a sélectionnée en tant que femme experte sur les questions LGTBIQ et l’a incluse dans son répertoire.
María Rachid 🇦🇷
Membre de l’Institut contre la Discrimination et pour la Défense du peuple de la ville de Buenos Aires, María Rachid fait partie du conseil d’administration de la Fédération argentine LGBT+. Auteure de la loi anti-discrimination de Buenos Aires, elle est également co-auteure des lois sur l’égalité du mariage et sur l’identité de genre.
Giovanna Rincón 🇫🇷
Figure importante de la lutte pour les droits des transgenres en France, Giovanna Rincón est née à Bogota et vit à Paris. Elle est co-porte-parole de la Fédération Trans et Intersexe et du STRASS, directrice de l’association Acceptess-T et vice-présidente du CoreVIH en Ile-de-France.
Erika Montecinos 🇨🇱
Activiste lesbienne. Fondatrice du Rassemblement lesbien Briser le silence.
- Mai - 17 - 2022
- Expiré!
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